Rêveries
La poesia es lo camin de retorn a l’hostal
M. Russel, « l’odor de la luna »
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Louis Aragon fait partie de mon paysage.
Ce poète m’a impressionné par sa capacité créative, par ses jaillissements, par sa façon d’écrire à propos des gens du peuple, des gens modestes, des gens de peu. Aragon parle de la vie humaine, comme trajectoire courte, sur laquelle il se retourne.
Exercice à la manière de Rodari : j’ai commencé en A et je finirai en Z.
(« je suis né », c’est quelqu’un qui l’a dit ; « je suis mort », c’est quelqu’un qui le dira)
Aux ¾ de cet alphabet, c’est l’automne. Le poète dit : « la vie aura passé comme un grand château triste que tous les vents traversent ; les courants d’air claquent les portes et pourtant aucune chambre n’est fermée ; il s’y assied des inconnus pauvres et las …»
Retour sur les premières lettres de notre alphabet : « Quand j’étais jeune on me racontait que bientôt viendrait la victoire des anges ; ah comme j’y ai cru… » Mais l’automne revient ! « … puis voilà que je suis devenu vieux… »
Comment vivre cette traversée ? Aragon voit ceux-ci qui ont « mis leurs doigts vivants, leurs mains de chair dans l’engrenage pour que cela change » et puis d’autres « qui ne discutaient même pas leur cage »…
De façon métaphorique, le poète nous parle d'autrui, de l'altérité.
Très beau poème d' Aragon qui parle de la vieillesse comme d'un pays encore inconnu, où on va lentement...
Par cœur, c'est sans faute, sans se tromper, mais c'est aussi " par le coeur", "avec coeur"...
Deux poésies dites par coeur par Célie Chambrier, 93 ans, apprises à l'école dans les années 1938-1940, restées vivantes dans sa mémoire!
Victor Hugo aborde de manière sensible le rapport entre deux soeurs, au travers de la lecture : la lecture comme apprentissage, partage.
Le poète irradie de délicatesse pour évoquer la mort des oiseaux l'hiver, et, de manière plus large, de la question métaphysique: "où vont les morts" ?
Texte d'une grande intensité poétique...d'une grande densité au point qu'il me semble impossible de choisir une phrase parmi d'autres...
Ce texte a été au coeur de la transmission, une marque du rituel de séparation d'avec nombre de générations de mes jeunes élèves...
Appelé l'"arbre à pain", aura permis à des générations de survivre
Grand seigneur de l'Ardèche à l'huile, symbole de la longévité.
Depuis une petite dizaine d'années que je joue à l'oléiculteur, je parviens bon an mal an à assurer notre production d'huile, et même plus! Je gagne en plus, d'octobre à fin décembre, un stage gratos pleine nature, de zen et de méditation ! (1/4 provient de mes oliviers, que j'avais greffé il y a 20 ans, le reste en "bartassant" dans les " roubines" et les olivettes abandonnées.) je progresse, en découvrant les subtilités d'une huile bio, goûteuse, herbacée...c'est comme les grands vins, finalement ! Que la nature est généreuse !
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Planté pour la sériciculture en Ardèche méridionale
C'est ma route de la soie... Je l'emprunte souvent.
Entre Uzès et Aubenas, j'y croise de vieux arbres tordus, aussi désespérés que des résidents dans le couloir de leur EHPAD... recroquevillés et implorant ce qui tarde à venir, distillant leurs dernières gouttes de sève.
